En Diciembre de 1974 nº285, columnas 1170-1171-1172:
Dagoberto II fue el hijo de Sigebert, rey de Austrasia y la Reina Imnechilde su esposa. Nació hacia el año 648 y fue sobre los seis años de edad cuando su padre murió. Grimoald mayordomo de palacio hizo proclamar rey a su propio hijo Childeberto, y haciendo cortar el pelo del niño, le hace llevar por Didon, obispo de Poitiers, a Irlanda a vivir en un monasterio. Después de varias aventuras y dieciocho años de exilio, Dagoberto, que se había casado con una cierta Mechtide, fue recordado por los austrasianos y ascendió al trono. Desafortunadamente cometió el error de ir a la guerra contra Thierry, rey de Neustria y Borgoña, y cuando estaba a punto de tomar la cabeza de sus tropas, fue asesinado cerca de Stenay, donde tenía su residencia habitual, a instigación de Ebroin, mayordomo de palacio de Neustria. Habría dejado un hijo, cuyo destino posterior se desconoce, y tres hijas, dos de ellas, Irmine y Adéle fueron abadesas en monasterios cerca de Trèver. Adorado después de su muerte y patrón de una iglesia en Stenay, hoy día destruída, San Dagoberto se conmemora el 23 de diciembre. El 2 de septiembre se conmemora el aniversario del traslado de sus reliquias en Stenay. (Baillet, «Baillet, «Vie des saints», volumen de dicembre pp. 559 y sig. Véase también los Benedictinos de París, en la misma fecha, que afirman que el parentesco de Dagoberto y Irmine es un mito.)
En el 874 la reina Richilde, hija Beuve, conde de Ardenas y segunda esposa de Carlos «el Calvo», aprovechando que el rey estaba ocupado haciendo el asedio de Angers ocupado por los normandos, llegaron a Le Mans y obteniendo del obispo Robert, más de la mitad de las reliquias de Santa Escolástica, que habían sido traídas desde Monte Cassino, en la capital del estado de Maine, a mediados del siglo VI. La reina destina los huesos a la iglesia de un monasterio de vírgenes que estaba cosntruyendo en uno de sus dominios, en Juvigny, en la diócesis de Trier, cerca de Stenay. La leyenda cuenta que allí había una pequeña capilla dedicada a San Denis, que fue construida en el siglo V, en mismo lugar donde existía un templo a Júpiter. A la espera de la finalización de este monasterio, colocó provisionalmente las reliquias en Stenay, en el colegio San Dagoberto. Ocultas durante la Revolución, el precioso depósito aún se conserva hoy en la parroquia de Juvigny (1).
No muy lejos de Stenay, pero ya en territorio de Bélgica, se encuentra la Abadía de Orval, fundada dice el Sr. Gérard de Sede, en su obra un poco inconexo, titulada La Race fabuleuse, amigable mezcla de erudición y de hipótesis mas que arriesgadas, sobre la señora de Stenay alrededor del año 1076. Según la leyenda, esta señora cuando su único hijo murió accidentalmente y su marido fue asesinado, estaba sentada al borde de una fuente, cuando su anillo de oro se le escapó de los dedos y cayó al agua donde desapareció. Desolada, la dama le imploró a la Virgen y un pez le trajo el anillo. Ella fundó una abadía que en recuerdo de este milagro, le dió el nombre de Orval. Esta abadía portaba como blason: en sinope el anillo de oro adornado de franjas y saliendo de una ola, llevado por un peces al natural para recordar la leyenda de su fundación. Incendiado por las tropas francesas en 1793, la abadía fue restaurada en 1926. Es de Orval que proviene una profecía famosa, que fue impresa por primera vez en Luxemburgo en 1544, que yo no he podido comprobar. Se pueden encontrar el texto en la obra de: Prophéties concernant les événements actuels, pubicado por Monnoyer en Mans en 1870. La frase «Venid joven príncipe, salid de la isla del cautiverio, escuchad, unios al león de flor blanca, venid!» Es, por supuesto, una alusión del retorno a Irlanda de Dagoberto II, pero de hecho se ha aplicado posteriormente a Luis XVII, en quien los survivantistas del siglo pasado vieron al gran monarca, que el señor de Gâtinais y sus amigos están esperando con fervor. El sr. Gérard de Sede, que parece ignorar esta profecía, cita otra llamada como Saint Césaire d’Arles, que presenta mucha analogía con ella y probablemente data de la misma época.
¿Hay que buscar en esta región, es básicamente lo que sugiere de Sede, el origen de la creencia en la venida del gran monarca? Esto no parece imposible y constituiria en suma el verdadero secreto de Stenay, sin necesidad alguna de meter a los extraterrestes, pero en su obra hay un error imperdonable, es en la afirmación de la falta de parentesco entre los Capetos y Carolingios. En realidad Robert el Fuerte se había casado con Adelaida, hija de Luis el Piadoso y su hijo Robert casado a su vez con otra descendiente de Carlomagno, Béatrice de Vermandois. Hugues Capeto descendía por tanto, y por lo menos por dos partes del emperor de barba florida, que como todo el mundo sabe solo llevaba bigote.
CORNELIUS
(I) Dom Piolin, historia de la iglesia de Le Mans, Tomo II, p. 440 y ss.; Robert Triger, Santa Escolástica, la edición. 1964 pp. 40 y siguientes.
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Texto Original:
L’énigme de Dagobert II: Je ne suis pas un «initié» mais je puis répondre à la question. La Race fabuleuse est la suite logique de L’or de Rennes, de Magie à Marsal et des Templiers sont parmi nous. En fait l’auteur se moque parfaitement du «Grand Monarque» annoncé par les prophéties, mais il s’attache à appuyer les prétentions d’un individu du nom de Pierre Plantard (l’Hermétiste des Templiers). Ce personnage se prétend tout simplement le descendant de Sigebert IV, rejeton de Dagobert II dont il a toujours été difficile de prouver l’existence, qui échappa à l’embuscade de Stenay le 23 décembre 679. Ce prétendant mérovingien ainsi évincé ne régna jamais, et les usurpateurs caro-lingiens (ça c’est une réalité !) s’emparè-rent du trône, Pour donner un caractère légal à ses espérances, Pierre Plantard a fondé une association (loi de 1901) intitulée Le Prieuré de Sion. La tétralogie sèdienne est simple — Le trésor du « Grand monarque » plantardien est à Rennes-le-Château; — Les archives du prieuré de Sion sont — ou du moins étaient, car elles furent déménagées, explique-t-on sans rire, après la Seconde Guerre mondiale — à Gisors; — Continuité imtellectuelle de cette tradition mérovingienne; — Enfin le berceau — entendez secret généalogique — de Sigebert IV est à Stenay. (Sa tombe, en échange, serait à Rennes-le-Château). Le marquis de B. n’existe pas. Gérard de Sède a voulu icDagobert II était le fils de Sigebert, roi d’Austrasie et de la reine Imnechil-de son épouse. Il naquit vers l’an 648 et n’avait que six ans, lorsque son père vint à mourir. Grimoald maire du Palais fit proclamer roi son propre fils Childebert, et ayant fait couper les cheveux de l’enfant, le fit conduire par Didon, évêque de Poitiers, en Irlande, pour y demeurer dans un monastère. Après diverses péri-péties et dix-huit ans d’exil, Dagobert, qui avait épousé une certaine Mechtide, fut rappelé par les Austrasiens et monta sur le trône. Malheureusement il commit l’imprudence de partir en guerre contre Thierry, roi de Neustrie et de Bourgogne, et au moment où il s’apprêtait à prendre la tête de ses troupes, fut assassiné près de Stenay, dont il avait fait sa résidence habituelle, à l’instigation d’Ebroin, maire du palais de Neustrie. Il aurait laissé un fils, dont le sort ulté-rieur est inconnu, et trois filles, dont deux Irmine et Adéle auraient été abbesses de deux monastères près de Trèves. Objet d’un culte après sa mort et patron d’une église de Stenay aujourd’hui détruite, saint Dagobert a sa fête inscrite au 23 décembre. On fêtait l’anniversaire de la translation de ses reliques à Stenay, le 2 septembre. (Baillet, « Vie des saints o, volume de décembre pp. 559 et sqq. Voir aussi les Bénédictins de Paris à la même date, lesquels affirment que la parenté de Dagobert et d’Irmine est aujourd’hui considérée comme un mythe.) En 874 la reine Richilde, fille de Beuve, comte d’Ardennes et seconde épouse de Charles le Chauve, profitant de ce que oe roi était occupé à faire le siège d’Angers occupé par les Normands, vint au Mans et obtint de l’évêque Robert, plus de la moitié des reliques de sainte Scholastique, qui avaient été apportées du Mont-Cassin, dans la capitale du Maine, vers le milieu du VI’ siècle. La reine des.; tirait ces ossements à l’église d’un monastère de vierges qu’elle faisait alors construire, dans un de ses domaines, ce-lui de Juvigny dans le diocèse de Trèves, près de Stenay. La légende rapporte qu’il se trouvait là un modeste oratoire dédié à saint Denis, qui avait été construit au siècle, sur l’emplacement d’un temple de Jupiter. En attendant l’achèvement de ce monastère, elle déposa pro-visoirement les reliques à Stenay, dans la collégiale Saint-Dagobert. Caché pendant la Révolution, le précieux dépôt est encore conservé de nos jours, dans l’église paroissiale de Juvigny. (1). Non loin de Stenay, mais en territoire belge, s’élève l’abbaye d’Orval, fondée, nous dit M. Gérard de Sède, dans sa bluette un peu décousue, intitulée La Race fabuleuse, aimable mélange d’érudition et d’hypothèses pour le moins hasardeu-ses, par la dame de Stenay vers l’an 1076. Selon la légende, cette dame dont le fils unique venait de mourir accidentellement et le mari d’être assassiné, était assise au bord d’une fontaine, lorsque son anneau d’or glissa de son doigt et tomba dans l’eau où il disparut. Eperdue la dame implora la Vierge et aussitôt un poisson lui rapporta l’anneau. Elle fonda alors une abbaye à laquelle elle donna, en souvenir de ce prodige, le nom d’Orval. Cette abbaye portait pour blason De sinople à t’anneau d’or paré de gueules issant de l’onde, soutenu par un poisson au naturel, pour rappeler la légende de sa fondation. Incendiée par les troupes françaises en 1793, l’abbaye a été rétablie en 1926. C’est d’Orval que proviendrait une prophétie fameuse, qui aurait été imprimée pour la première fois Luxembourg en 1544, ce que je n’ai pu vérifier. On en trouvera le texte dans la brochure intitulée Prophéties concernant les événements actuels, publiée par Monnoyer au Mans en 1870. La phrase « Venez jeune prince, quittez l’île de la captivité, oyez, joignez le lion à la fleur blanche, venez ! » est bien sûr une allusion au retour d’Irlande de Dagobert II, mais on en a fait application plus tard à Louis XVII, en qui les sur-vivantistes du siècle dernier voyaient le grand monarque, que M. de Gâtinais et ses amis attendent encore avec ferveur. M. Gérard de Sède qui semble ignorer cette prophétie, en cite une autre celle dite de saint Césaire d’Arles, qui présente avec elle beaucoup d’analogie et date sans doute de la même époque. Faut-il chercher dans cette région, c’est au fond ce que suggére M. de Sède, l’ori-gine de la croyance en la venue du grand monarque ? Cela ne me paraît pas impossible et constituerait en somme le vrai secret de Stenay, sans qu’il y ait lieu de mettre les extraterrestres en cause, mais il y a dans son travail une erreur impardonnable, c’est d’affir-mer l’absence de parenté entre les Capé-tiens et les Carlovingiens. En réalité Ro-bert le Fort avait épousé Adélaïde, fille de Louis le Débonnaire et leur fils Robert se maria à son tour avec une autre des-cendante de Charlemagne, Béatrice de Vermandois. Hugues Capet descendait donc déjà au moins deux fois de l’empe-reur à la barbe fleurie, lequel comme chacun sait ne portait que la moustache.
CORNÉLIUS.
(I) Dom Piolin, Histoire de l’église du Mans, tome II, pp. 440 et sqq.; Robert Triger, Sainte Scholastique, édition. de 1964 pp. 40 et sqq.